
Arrivée à Cotonou
Arrivée à Cotonou avec 31h de retard le
lundi 8 décembre à 23h00 au lieu du dimanche 7décembre à 16h00 comme
prévu initialement. Mais soyons rassurés, la compagnie nous certifie que
l'on sera hébergé au frais "de la princesse" du fait de notre
arrivée de nuit dans la métropole africaine. Il n'en sera rien et nous
serons même priés de quitter rapidement le hall de l'aéroport car
celui-ci ferme après le dernier vol. Nous devons terminer de remonter nos
vélos et nos saccoches à l'entrée de l'aérogare. Il est 1h du matin. Un
douanier et trois agents aéroportuaires jouent les prolongations et nous
regardent ébahis, remonter nos pédales, le guidon, regonfler les pneus...
Finalement, un des agents nous ouvrira la route avec sa Peugeot 505 et nous
parcourerons ainsi les rues désertes de Cotonou à la recherche d'un
hôtel.
2 h du matin :il fait 28° ; l'air est chaud
et humide. Rien de plus normal à cette latitude. Après trois quarts
d'heure de vélo nocturne, nous trouvons un chambre, ou plutôt une fournaise
équipée d'un ventilateur. Première nuit.
Le lendemain : découverte de la ville à
bicyclette. Et là, plongée dans l'ambiance africaine : musique 18/24
(heureusement qu'ils dorment), route truffée de nids de poule et ensablée
par endroits, festival de boubous multicolores, nuage de fumée bleue dû à
la multitude de mobylettes et de moto-taxis (les "zems") ,
étales d'oranges, d'ananas , de poissons, de piment...Et surtout de
nombreuses étales avec de jolies bouteilles allant du vert au jaune en
passant par l'orange . On se croirait dans un marché à l'huile d'olives
en Provence. Mais toutes ces bouteilles d'orangina, de coca, de pastis
désétiquetées sont remplies d'essence de contrebande. Celle utilisée par
tous les zems .
En parlant de technologie, on utilise le
netphone pour téléphoner à l'étranger. C'est 250 CFA par minute, cette
technique est très peu utilisée en France. Il y a plein de cybercafés les
prix varient de 500 CFA à 1000 CFA par heure, ils sont climatisés et à la
pointe de la technologie .
La chaleur africaine: les gens sont généreux
, ils proposent leurs services en attendant un petit cadeau de notre
part, mais ils ne le réclament pas expressement .Le Bénin semble assez
peu touristique.
Enfin, Cotonou est un ville vivante , comme
toute les grandes villes africaines cette ville fonctionne grâce au
micro-entreprise de service et de commerce. La profusion de petits
commerces et de services en tous genres donne l'impression qu'il n'y a
pas de politique économique générale mais que l'économie est le résultat
d'une somme de micro-économies les unes en interaction avec les autres.
Un exemple est l'imbrication du business des zems avec celui du trafic
d'essence, l'un ne pouvant exister sans l'autre. Ceux qui nous interpelle
c'est que c'est pratiquement la même chose en occident à une autre
échelle .
Pour voir les photos c'est ici
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