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De Mendoza (Argentine) à Constitucion (Chili)

30 km après Mendoza, changement de braquet : la route RN 7 amorce sa montée vers les Andes. Si on a le pouvoir de faire abstraction des centaines de camions poussifs, la RN 7 est une des plus agréables routes d'Argentine car l'une des plus belles. C'est la route de l'armée des Andes, c'est-à-dire l'itinéraire utilisé par les « libérateurs » du Chili pour aller chasser les Espagnols de Santiago et amener le pays à l'indépendance. Depuis que c'est goudronné, c'est plus facile.

Dans un village dont on ne citera pas le nom, nous faisons l'expérience insolite d'un hôtel (le seul du village) où tout est payant et « a parte » : la douche, l'eau chaude, l'utilisation de la gazinière, le petit déjeuner, la chambre…Les murs sont couverts d'affiches de prix : au moins, on est prévenu.

La fin de la route passe deux fois en tunnel, assez longs et assez peu éclairés pour qu'on décide de faire du stop. 10 minutes et puis s'approche difficilement un petit combi VW conduit par un Suisse de Genève : Marco. C'est typiquement ce qu'on appelle de la chance. La descente des Andes se fait les mains crispées sur les freins : moyenne de 6 % sur 31 km. Un des petits plaisirs est de doubler les semi-remorques qui roulent en 2 ème , au frein moteur. Nous sommes au Chili et la végétation a bien changé : il y a de l'herbe verte ! Pour les gens, on verra au fur et à mesure. Mais, on peut déjà faire part de deux visions du Chili : l'une par un non – Chilien, l'autre par un Chilien :

Version 1 :

« Le Chili, tu vois, il y a des glaciers au Sud, le désert au Nord, la Cordillère à l'Est, l'océan à l'Ouest, du coup, les gens ne voient pas très loin, l'horizon est un peu bouché, les gens sont un peu repliés sur eux-mêmes, ne cherchent pas à connaître l'autre, l'ailleurs… »

Version 2 :

« Le Chili, au Sud, il n'y a rien, au Nord le désert, à l'Ouest, le Pacifique, à l'Est, la montagne. Le Chili est comme une île, c'est une île ; et comme les insulaires, les Chiliens sont ouverts aux autres cultures, s'intéressent au reste du monde, beaucoup parlent plusieurs langues. En raison de leur insularité, les Chiliens se sentent différents des autres pays d'Amérique du Sud. Ils ne font pas partie du continent… »

Si la Cordillère des Andes constitue certes une barrière géographique et culturelle, la musique et la télévision, elles, ont franchi la montagne sans difficulté. En Argentine comme au Chili, la musique et la télévision font parties de l'univers quotidien. La première est partout : dans les bus, dans la rue, tout le temps. Les gens dansent en famille, chez eux, un soir de semaine, et vont travailler le lendemain. Et quand on baisse le son de la première, c'est pour mieux se concentrer sur la seconde. Souvent, la télévision est allumée le matin, encore chaude de la veille au soir (en exagérant un peu).

A Valparaiso, nous achevons définitivement la descente des Andes : c'est maintenant l'océan Pacifique qui monopolise le paysage. Valparaiso est une ville originale, construite sur une multitude de collines ; des funiculaires datant de l'époque du percement du métro parisien permettent de les escalader. Mais contrairement au métro, les funiculaires de Valparaiso n'ont pratiquement pas changé depuis un siècle. (Et c'est ce qui fait tout leur charme).

N'ayant pas trop le choix, l'île du Chili est tournée vers la mer. Depuis la friture du fleuve Niger, c'est la première fois que nous mangeons du poisson : du « pescado frito ». Mais il n'a aucun goût, ce poisson ! Et oui…C'est du poisson frais…

Outre le poisson, nous goûtons aussi au Chili à des journées de pluie bien rafraîchissantes. Dans ces moments là, on aurait aimé être Norvégien et avoir appris dès l'enfance, à s'amuser sous des trombes d'eau.

Comme il y a risque de pluie, on s'intéresse plus qu'avant à la météo télévisée. Et c'est là qu'on apprend avec surprise, qu' outre celle du « Chili continental », la télévision nationale nous présente aussi la météo d'une partie du continent Antarctique (celle revendiquée par le pays). Et si ça vous intéresse, il faudra éviter l'Antarctique le week-end prochain : il va faire froid, moins 6 degrés à l'ombre. La forêt de Fontainebleau, ça ira très bien…

Revenons à la Vallée Centrale, au Sud de Santiago. Entre deux averses, des scènes de la vie chilienne se succèdent : une partie de chasse au lapin à l'aide de lance-pierres ; des bœufs qui se chargent de l'accostage des chaloupes de pêcheurs, des « mini » secousses sismiques qui ne surprennent personne sauf nous…

Nous sommes actuellement à Constitucion où une usine à « comfort » gâche un peu la vue.

PS : le « comfort » est le nom donné au papier toilette au Chili.

Pour voir les photos c'est ici et ici

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