Ingénieurs du bout du monde

2eux vélos, 3rois continents pour les rencontrer

Notre Projet

 

Nos moyens

 

Ecrivez -nous

 

 

Carnet de route

 

Ingénieur du bout du monde

du mois

récapitulatif

Classe de CM1

étape par étape

 

 

 

De Sighisoara (Roumanie) à Tulcea de (Roumanie)

Plus que la ville natale du « vrai Dracula », Sighisoara est une des cités fondées par les Allemands (Saxons) à leur arrivée en Transylvanie, courant 13 ème siècle. Ils sont parvenus à ce que les églises ceinturées de fortifications, construites pour se prémunir des invasions turques, traversent les siècles à peu près sans encombres. Les touristes allemands sont assez nombreux tout comme les pizzerias (il n'y a que peu de rapports mais nous repensons à la difficulté à trouver un restaurant traditionnel). Tant que nous sommes dans le domaine culinaire, le plat typique transylvain est, paraît-il le « tochituro  transylvania», une assiette de saucisses et de jambon grillés servi avec de la polenta de mais. En Moldavie, on nous servira comme plat traditionnel typique régional le « tochituro moldava », une assiette de saucisses et de jambon grillés servi avec de la polenta de mais.

Nous quittons Sighisoara, direction Targu Mures. Sur la route, le temps d'un arrêt, N'Dabla se retrouve cernée par une quinzaine de personnes : « America ! America ! – Nu, Nu…[francese] ». Pour couper court à toute polémique, l'exemple de l'équipe de France de football n'a pas d'équivalent: “tu connais Thuram? Henry ? Eh bien, ils sont Français ! ». Un peu plus loin sur la route, la passagère – avant d'une voiture baisse sa vitre et tend des billets de 10000 Lei tandis que je « bicycle » à 20 km/h. Je refuse puis face à son insistance « souvenir ! souvenir ! » saisis les billets (30000 lei = 2 cafés = 75 centimes d'euro) en la remerciant. Les Roumains n'ont pas fini de nous étonner.

A Sovata (70 km au Nord – Est de Sighisoara), nous arrivons dans une région à forte dominance hongroise (la Transylvanie faisait partie de l'Empire Austro – Hongrois jusqu'en 1918). Les rues se disent « utca », on entend plus souvent parler le hongrois que le roumain, les maisons sont largement plus belles que celles de la campagne hongroise (petites, très boisées). Comme dans le cas des saxons, on remarque le fort attachement des minorités à leur patrimoine et donc un soucis de conservation accru.

Le passage des Carpates se fait par leur partie orientale (Carpates Moldaves) : Pasul De Bucin, Pasul de Bicaz, Cheile Bicaz (gorges du Bicaz). A partir de 900 m d'altitude, on perçoit la fin de montée de col : les sapins épicéas prennent définitivement le dessus sur les hêtres, les plaques de neige font leur apparition et le bitume de la route amorce sa disparition. Cette partie des Carpates est moins montagneuse que la chaîne méridionale mais l'étendue des forêts de résineux n'est pas décevante. On imagine les loups et ours présents dans la région mais aucun ne daignera couper notre route. Formant des parois vertigineuses de part et d'autre de la voie, les gorges du Bicaz mettent fin à cette traversée des Carpates. On perd progressivement 1000 m de dénivelé. Le « vert » du printemps reparaît : nous sommes en Moldavie roumaine (par distinction avec la République de Moldavie).

Sans savoir pourquoi ( peut-être à cause de la logique montagne – piémont – plaine), on imaginait que le relief s'aplanirait. Il n'en fut rien : la Moldavie est vallonnée. Les dénivelés sont certes faibles (50 / 100 m) mais cette succession inattendue de collines est une épreuve psychologique (plus que physique).

Une dizaine de kilomètres après Bardal, une voiture Dacia pile à notre niveau. Les occupants (un couple) nous demande notre destination. Cette fois – ci, ce n'est pas par curiosité, c'est pour nous mettre en garde vis à vis d'une concentration inhabituelle de Roms dans le village de Murgeni à 17 km de là. « No station, very dangerous ». Ils nous conseillent même un itinéraire pour contourner le village. A Murgeni, les Tziganes sont en effet assez présents. A nouveau, une personne vient à notre rencontre pour nous signaler la présence d'un quartier rom à la sortie du village – direction Galati. Il nous suggère de nous faire escorter par la police. Finalement, nous quittons Murgeni, roulant ensemble de front, à un rythme soutenu (pour éviter que les enfants ne nous barrent la route). La traversée de cette « zone sensible » se fait sous les yeux ébahis des tziganes (N'Dabla n'y est probablement pas pour rien) qui se contentent de nous saluer. Depuis, nous n'avons pas encore résolu l'énigme de Murgeni et mais le rapport avec les Roms y semble particulier. A noter la présence de permanences de trois partis politiques différents au sein du bourg.

Après Murgeni, nous nous dirigeons vers la vallée du Prut (frontière République Moldave – Roumanie). La police des frontières mobile contrôle nos papiers à trois reprises. A mesure de notre avancée vers le Sud et le delta du Danube, les vents venant de la Mer Noire (donc de face) s'intensifient. Notre vitesse moyenne diminue fortement.

A Tulcea, nous visitons le delta du Danube en bateau. A perte de vue, des forêts les pieds dans l'eau, un enchevêtrement de lianes, une multitude de variétés d'oiseaux qui savourent l'absence de concurrence des pêcheurs du delta (pour cause de fermeture de la pêche en avril – mai : reproduction). En bref, nous n'avons pas regretté de descendre de notre selle pour découvrir cette région unique en Europe.


Scènes de route

Scène de route 1 : popes en panne

En Transylvanie, quelques kilomètres après Sovata, trois popes orthodoxes et une Golf modèle 1986 (estimation) : le premier actionne le cric, le second admire le paysage et le troisième lit la bible en remuant les lèvres.

Scène de route 2 : délinquance routière

Ce phénomène ne sévit pas qu'en France. En Roumanie, les « cheval – charettes » lancées au galop en plein village sont « monnaie courante ». Vu : une « cheval – charrette » alterne accélérations brusques et freinage / dérapage tout aussi brusque ; et cela, sur une route nationale.

Scène de route 3 : chiens

On ne compte plus le nombre de fois où l'on s'est fait courser par des chiens. Pendant 20 m, on « lance un sprint » en criant « barres – toi ! Tais – toi ! ». Malgré la proximité français – roumain (origine latine commune), les chiens ne comprennent pas.

Pour voir les photos c'est ici

Récit précédent << ggggggggggggggggggggggRécit suivant >>

 

 

 

 

Préparation

 

la préparation sportive

 

Les pays visités

 

 

 

 

 

Suisse

 

Italie

 

Autriche

 

Slovénie

 

Croatie

 

Hongrie

 

Roumanie

 

Bulgarie

 

Grèce

 

Turquie

 

Brésil

 

Argentine

 

Chili