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De Strasbourg à Bergame (Italie)

Départ le 9 mars 2004 sous la neige. Au programme de cette première journée européenne: la route des vins d'Alsace jusqu'à Ribeauvillé. Les villages se succèdent et nous nous étonnons de ne susciter aucune émeute: les rares personnes dehors par ce temps hivernal n'interrompent pas leurs occupations à notre passage. L'Afrique est déjà loin: ici, nous retrouvons l'anonymat. Nous en faisons l'expérience le soir même lors de la recherche d'un lieu où dormir. Le soleil descend dans le ciel et les volets sont déjà fermés, les rues sont désertes, les chambres d'hôtes et campings, portes closes. Il va falloir se résigner à camper "sauvagement". Au milieu des vignes. A l'aube du troisième jour, nous sommes dans le Sundgau; un manteau blanc recouvre nos vélos et notre tente. Nous nous empressons de monter nos sacoches pour se réfugier dans le premier café et déguster un chocolat chaud. Le premier bistrot sur la route est un café - restaurant - épicerie tenue par une dame de 83 ans: Emma. Emma n'a probablement plus servi de café depuis longtemps mais elle rouvre spécialement pour nous les portes de la salle à manger: la décoration n'a pas changé depuis 40 ans peut- être. Suite au dévoilement de notre projet de rallier la Turquie, Emma nous sermone en nous traitant de "fous inconscients". A notre départ, elle nous offre une barre chocolatée prétextant que l'on a quand même une "bonne tête".

Nous traversons la région du Lomont, ultime plissement jurassien à l'extrémité nord du massif puis rejoignons Baume-Les-Dames dans la vallée du Doubs. Besançon sous la pluie (pas un grand souvenir), Dôle sous la pluie (pas génial ), Losne en Côte d'Or, village dans lequel nous sommes hébergés par Jacques, le père de Vincent et Adrien rencontrés au Mali (fête de la Tabaski). Plaisir de se retrouver à discuter assis dans un canapé face à un feu de bois. La journée de pluie que nous venons de vivre fait désormais partie du passé.

Arbois, le Cirque du Fer à Cheval (Jura), le Val de Mouthe: nous pédalons au soleil à travers les plateaux jurassiens, au milieu des skieurs de fond profitant des dernières neiges. Nous constatons qu'à partir de 1000 m d'altitude et de 50 cm de neige sur les bords de route, les cyclistes que nous sommes, deviennent moins anonymes: les encouragements fusent, les regards en disent long. Col de la Faucille puis descente sur Gex près de Genève. Geoffroy, le frère de Renaud, nous accueille pour deux nuits, acquiert la palme du spécialiste du gratin et nous fait visiter le Bureau International du Travail à Genève.

Nous longeons le Lac Léman par sa rive sud puis c'est à nouveau la Suisse. Les Valaisans s'avèrent être très accueillants, vont même à notre devant proposer leurs renseignements: météo, itinéraire idéal pour le vélo...etc. Après les vergers d'abricotiers entre Martigny et Sion, le vignoble valaisan aux alentours de Sierre, nous affrontons le col du Simplon. Nous sommes un dimanche: pas de camions et de plus, une dégradation du temps est prévue pour la soirée: neige à partir de 1400 m. Il faut faire le col dans la journée ou attendre le retour du beau temps. Nous parviendrons finalement à bout des 25 km de montée en arrivant à la nuit au Simplon Pass: 6 heures pour acheminer là haut 2 vélos et 8 sacoches. La soirée au Simplon, à "l'hospice" (monastère faisant aussi office de refuge) sera pour nous, mythique. C'est dans ce genre de situations que l'on se remémore l'étymologie du terme "refuge" . A 2000 m, au sein de ces murs de 1,50 m d'épaisseur, un sentiment de bien être et de sécurité nous envahit. Rarement une soupe chaude ne nous a procuré autant d'émotions. Le "prieur" (le père du monastère) nous présente à des skieurs de randonnée en nous appelant "les extra - terrestres". Nous ne croiserons en effet pas d'autres cyclistes ce soir là. Le plaisir se prolonge le lendemain avec les 40 kms de descente vers l'Italie et la hausse de 20° du thermomètre. Pour finir, en Italie, une de nos quelques fiertés: un camping sauvage au bord du Lac Majeur malgré la densité de villas et de palaces plus qu'élevée.

 

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